[phpBB Debug] PHP Notice: in file [ROOT]/viewtopic.php on line 1982: compact(): Undefined variable: permanently_banned_users
[phpBB Debug] PHP Notice: in file [ROOT]/viewtopic.php on line 1982: compact(): Undefined variable: can_receive_pm_list
B'Twin Us •Les vélos de ma vie, épisode 2 : le Rockrider 640
Page 1 sur 1

Les vélos de ma vie, épisode 2 : le Rockrider 640

Posté : mar. 8 oct. 2024 14:27
par

La vie d'un cycliste ne passe pas à côté du matériel dont il dispose, et il n'est pas rare qu'elle ne se contente pas d'un unique vélo. Et cette affirmation est encore plus vraie pour les passionnés.
Dans mon cas, il est évident que plus d'un vélo ont jalonné mon parcours, et certains ont eu des histoires assez singulières, que je vais donc vous conter.
Après avoir déjà parcouru l'histoire de mon premier VTT dit "adulte", le Champion LG70, la série continue avec le second épisode, consacré au Rockrider 640, le premier que j'ai pu acheter avec mon propre salaire.


[caption id="" align="aligncenter" width="1024"] Le Rockrider 640 monté à la carte[/caption]


En 1998, j'effectue le premier travail rémunéré de ma vie : il s'agit d'un job d'été payé au SMIC, chez... Décathlon. J'aurai donc eu l'honneur de travailler pour une enseigne dont j'étais fan, ce qui n'est clairement pas un luxe. Le seul souci est qu'il s'agira davantage d'un petit boulot ne nécessitant pas de qualification, plutôt fatigant et répétitif, et la bannière sous laquelle je travaillais ne compensera pas la monotonie de l'activité.
Mais qu'importe, j'avais besoin d'argent, et au moins, le salaire obtenu me permettait d'envisager enfin d'acheter un vrai VTT, de ne plus me contenter d'un modèle d'entrée de gamme de hypermarché, et de pouvoir opter pour un modèle Rockrider, dont la gamme faisait pétiller mes yeux d'ado.


Mieux informé qu'auparavant sur le matériel, avec davantage de moyens, il n'était plus question pour moi de jeter mon dévolu sur un Rockrider 340, dont je rêvais après avoir lorgné sur le modèle 320, car en dépit d'une transmission Alivio complète, il perdait de son intérêt à cause de son cadre en acier Hi-Ten face à la gamme supérieure, de la série 500, qui proposait un cadre à 3 tubes Chromoly.
Comme le Rockrider 500 proposait des poignées tournantes Grip Shift que j’exécrais (choix personnel, qui explique d'ailleurs pourquoi j'avais fini par rêver du 340 au lieu du 320), c'est vers le RR 520 que j'étais tourné, lui qui proposait une transmission Shimano STX complète.


Mais alors que je poussais la rêverie à aller scruter ma future acquisition en magasin en attendant le versement de mon salaire, je m'aperçois que le magasin Décathlon où j'avais mes habitudes vendait des cadres nus, et notamment ceux des Rockrider 600 et 640.


A cette époque, la gamme Rockrider n'était pas aussi rationalisée qu'aujourd'hui. Pour les rigides, elle se décomposait en 4 séries : la 300 pour le loisir avec des cadres en acier Hi-Ten, la 500 pour la randonnée sportive avec des cadres à 3 tubes Chromoly et chapeautée par un cadre en acier Chromoly double-butted ou un cadre en aluminium, la 600 pour les sorties plus sportives approchant l'entraînement à la compétition, avec des cadres en acier Chromoly double-butted Areto, et la 700 pour la compétition et le prestige, où tous les rêves sont permis avec des cadres en acier Deddacciai, en aluminium ou même en... titane (le fameux Rockrider 760 Ti).


Compte-tenu de mon budget, j'avais donc le choix entre un vélo complet pour la randonnée sportive (série 500) et le cadre d'un modèle destiné à une pratique plus soutenue (série 600), entièrement en acier Chromoly double-butted, mais à équiper par la suite.
Or, il s'est avéré que la seconde possibilité m'offrait l'avantage de monter ce vélo à la carte, et en plus, son prix de revient ne serait pas si élevé si je récupère, au moins dans un premier temps, les pièces de mon ancien Champion LG70. Je pouvais ensuite l'upgrader à mon rythme, si je voulais le hisser au niveau de la fiche technique d'origine.
Mais surtout, l'idée d'un VTT entièrement monté par mes soins était, déjà à cette époque, tellement séduisante. Elle promettait d'avoir un modèle gratifiant et unique. Et c'est donc totalement convaincu que j'ai commandé un cadre de Rockrider 640 à l'atelier de mon magasin Décathlon.


Si l'enseigne fournissait la fourche avec le cadre, il n'en était pas de même pour le jeu de direction, la potence et la tige de selle, dont le diamètre était spécifique à la marque. Il ne m'était pas possible de récupérer ces éléments sur le LG70, lui qui disposait en particulier d'une potence à plongeur.
Il m'a donc fallu, à peu de frais, faire l'acquisition d'un modèle Aheadset, que j'ai pris chez feu-Streak'X, pour une longueur de... 130 mm !
Le cintre est neuf également, il a été déniché chez Carrefour, pour à peine 10 Frs en promotion (soit 1,5€). Quant à la tige de selle, elle vient évidemment de Décathlon, seul fabricant à utiliser ce diamètre de 29mm impossible à trouver ailleurs.


Pour le reste, je récupère la transmission, les roues et les freins du LG70 upgradé, mais je profite du changement de cadre pour lui offrir un pédalier neuf, plutôt que de garder l'ancien Altus : il s'agira d'un modèle Alivio.


[caption id="" align="aligncenter" width="1024"] Pédalier Shimano Alivio (1997)[/caption]


Bref, on l'aura compris : mon second VTT, le premier que je m'offre avec mon propre argent et un salaire gagné à la sueur de mon front, ne sera qu'un Rockrider 640 sous-équipé, doté d'une transmission Shimano Alivio 3x7 vitesses. Sous un autre angle, on peut aussi considérer que c'est un peu comme si j'avais fini l'upgrade de mon LG70 en changeant le cadre.
Il fera les joies de mes sorties VTT pendant deux ans, m'offrant entière satisfaction. Jusqu'à ce que je finisse par réaliser que son potentiel était sous-exploité.


Et cela, je m'en rendrai compte quand un magasin Go Sport bradait des composants STX-RC, et notamment un pédalier et son boîtier, ainsi qu'une paire de manettes. Il n'en fallait pas plus pour me convaincre de passer aux 3x8 vitesses.
Je complète mon acquisition avec un dérailleur arrière Deore XT et un dérailleur avant Deore LX, selon ce que je suis parvenu à trouver chez Décathlon et Go Sport. Je prends également une cassette à 8 pignons et une chaîne neuve.


Le problème quand on passe de 7 à 8 vitesses à l'arrière est que la cassette devient plus large : il est alors nécessaire de remplacer le moyeu arrière, car le corps de roue-libre n'est plus compatible.
Heureusement, dans la foulée, je suis parviens à trouver, toujours chez Go Sport, une paire de roues en promotion, montées autour de moyeux Sachs 5.0 et de jantes Mavic X221.


Avec ces nouveaux composants, je rapproche, sans le avoir, mon RR 640 d'un exemplaire de série : en effet, la fiche technique d'origine mentionne des jantes Mavic X221 et des dérailleurs Deore XT et Deore LX également. La différence sur mon montage se situe donc sur les moyeux, le pédalier, les manettes et les freins.


Et l'upgrade en valait la peine ! Dès les premiers mètres parcouru avec cette nouvelle version de mon RR 640, la première chose qui m'a sauté aux yeux était l'étonnante légèreté du vélo, avec un rendement nettement en hausse et une prise en main bien plus facile.
La perte de poids au niveau du pédalier était particulièrement sensible à faible vitesse, tandis que les jantes Mavic X221 faisait des merveilles au niveau de l'accélération et de la nervosité.
C'est cette expérience vécue qui m'a convaincu qu'un upgrade efficace devait commencer par les roues et le pédalier : je comprendrai plus tard qu'il s'agit d'éléments en rotation qui sont soumis au moment d'inertie, selon lequel un point situé loin d'un axe de rotation demande plus d'effort pour être mis en mouvement. Ce qui permet de déduire que le moindre gramme gagné sur un élément en rotation permet d'économiser un effort conséquent, et donc d'améliorer le rendement d'un vélo.


[caption id="" align="aligncenter" width="1024"] Le poste de pilotage du RR 640 à la carte, avec une potence Streak'X et des manettes Shimano STX-RC[/caption]


Après cet upgrade, mon RR 640 sera progressivement laissé de côté : les diverses choses de la vie ont fait que je me suis de plus en plus éloigné du VTT. Pendant presque toute la décennie 2000, je prendrai mon vélo que pour des sorties très épisodiques. Jusqu'à ce qu'un regain d'intérêt pour ce sport ne revienne en 2009.


Cette année-là, je décidai de rallumer la passion que j'avais pour le VTT, en sortant plus régulièrement le vaillant RR 640, qui avait déjà 11 ans d'âge. Ca a commencé très fort, puisque peu de temps après, je cassais la chaîne Shimano CN-HG50 qui l'équipait, et la remplaçait par un modèle SRAM PC830, accompagné d'une cassette SRAM PG830.
Et le virus a suffisamment repris pour que l'envie me prenne d'opter pour un VTT plus moderne l'année suivante, dont je parlerai au prochain épisode.








Après son remplacement, le RR 640 sera démonté et le cadre sera conservé dans une cave : je n'avais pas vraiment coeur à me débarrasser de mon premier vélo ainsi.
Il restera dans cet état pendant 12 ans, avant que l'idée ne me vienne de monter un "vieux" vélo pour les déplacements quotidiens et les courses. Et dans le même temps, l'idée d'utiliser un vélo léger et à l'aise sur le bitume à des fins de vélotaf avait germé et coïncidait bien. Dans ces optiques, il me fallait un modèle que je pourrais laisser attacher à un arceau dans la rue, sur parking ou dans l'enceinte de mon lieu de travail, sans crainte de le voir disparaître.
Un vélo des années 90 tel que le RR 640 s'avérait être le candidat parfait pour se prêter à l'exercice. C'est ainsi que le cadre fut dépoussiéré et remonté avec des composants plus actuels, notamment une potence de 100mm au lieu des 130 du modèle Streak'X et une transmission Shimano Deore XT M780 (3x10 vitesses).









Aujourd'hui, je l'utilise encore, mais davantage pour les petits trajets utilitaires et pour les courses. Car son usage en vélotaf m'a démontré que cet exercice était largement possible, physiquement réalisable sans peine et sans crainte de vol avec un parking vélo sécurisé sur mon lieu de travail. Cela a donc amené à la réflexion d'utiliser un vélo encore plus performant, en réalisant que les roues de 26", même chaussés des très légers et très performants pneus Michelin Country Rock, ainsi que le poids encore un peu élevé du cadre en acier (1,9kg), présentaient un énorme potentiel d'amélioration pour un usage sur bitume et sols roulants. Mais cela constituera une autre histoire...